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5 leçons de business selon Gordon Ramsay

Gordon Ramsay | Kitchen Nightmares

Gordon Ramsay, un de mes Anglais préférés (avec Bear Grylls et Jamie Oliver !), redresse des restaurants en perdition et en seulement une semaine !
C’est en lisant l’article The Business Chef: Gordon Ramsay que j’ai eu envie de vous en parler à mon tour.

Leçon 1 : se mettre dans la peau du client
Dans son émission Kitchen Nightmares, Gordon arrive dans un restaurant qu’il ne connait pas et commence par s’asseoir à table. Sa première impression est donc celle du client qui attend, qui regarde autour de lui, qui goûte les plats.
Pourquoi ne pas aller faire un tour incognito chez un de vos concurrents pour voir comment il se comporte ? Et pourquoi ne pas demander à une personne extérieure de venir faire la critique de votre business ?

Leçon 2 : s’immerger dans le quotidien de l’entreprise
Il va ensuite en cuisine (car souvent le problème part de là !) et assiste à un service complet. Cela lui permet de voir instantanément ce qui cloche. Bien souvent, les problèmes qui resurgissent n’ont pas été relevés auparavant. A la question : quel est le problème ? la réponse est souvent : on n’a pas assez de clients… Il ne s’agit là bien sûr que d’une conséquence du problème qui est que tous les plats sont cuits au micro ondes ou encore que les délais sont anormalement longs, à cause d’une organisation désastreuse.
Pourquoi ne pas prendre une journée pour vous mettre dans la peau de l’ouvrier, du commercial ou de l’ingénieur ? Peut être les points à améliorer dans votre organisation vous sauteront-ils aux yeux ?!

Leçon 3 : c’est le client qui a raison !
Parfois, le chef du restaurant est persuadé que sa cuisine est la meilleure ou la plus authentique et pourtant, le client renvoie son assiette une fois sur deux. Gordon demande alors au gérant d’aller en salle et de discuter avec les clients, de leur demander si tout se passe bien. 9 fois sur 10, il prend alors les remarques du client à coeur et devient soudainement surmotivé pour changer ce qui ne va pas.
Allez chez vos clients, sur le lieu où ils utilisent le produit, et observez, discutez, intégrez.

Leçon 4 : créer une expérience produit (comme pour La glace Ben & Jerry’s)
Gordon Ramsay essaie souvent de sortir du cadre pour donner aux clients autre chose que de la nourriture. Cela peut être un stand de pâtisserie à l’extérieur du restaurant, une formule Tapas pour toute la table ou encore un coin barbecue. En général, les clients en redemandent, trop heureux de trouver enfin quelque chose de différent et convivial.
Comment pourriez-vous réinventer votre business ? Quelles sont les émotions que procure votre produit et comment les mettre en avant ?

Leçon 5 : faire du suivi
A la fin de chaque émission, Gordon revient, quelques mois après, pour voir le business qu’il a aidé. Certains sont sur une nouvelle dynamique et d’autres sont retombés dans leurs travers.
Faire un suivi, avec des objectifs définis à l’avance, permettra de tenir ses nouveaux engagements. Il est si facile de procrastiner si l’on ne se fixe pas d’objectif. Arrêter de fumer en supprimant une cigarette tous les deux jours est plus aisé qu’en se disant : « Je me donne 2 mois pour arrêter » sans aucune autre forme de plan d’action. C’est pareil pour n’importe quel autre objectif…

Alors, prêts à retourner la cuisine ?

Images du futur centre chinois des éco-technologies

Images tirées du journal en ligne Huffington Post

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aurais voulu l’inventer : la glace Ben & Jerry’s

Ben & Jerry’s, pour ceux qui ne connaitraient pas (et qui du coup manquent quelque chose de grand !), c’est de la glace en pot. Quoi ? C’est tout ? Oui, mais attendez, je ne vous ai pas tout dit.

Ma première expérience de Ben & Jerry’s remonte à peu de temps… Bien que la marque existe depuis 1978 aux USA, elle n’est arrivée dans les grandes surfaces françaises qu’en 2007. Un copain qui revient des États Unis me dit que c’est dément et qu’il faut que j’essaie… remarquez comme le vocabulaire, sorti du contexte, peut porter à confusion quant à la nature addictive du produit !
A cette époque, les industriels cherchent à inventer des goûts tarabiscottés et à les mettre en arômes dans les yaourts ou dans les glaces allégés au possible et c’est également le moment où ils essaient de mettre un minimum de produit dans des gros emballages (si vous mangez souvent du fromage râpé, vous voyez de quoi je parle).
Bref, revenons à notre histoire. J’ouvre le pot et je constate – avec des étincelles dans les yeux – qu’il est plein à ras bord. En fait, il déborde, il y a de la glace au dessus du bord ! Eh bein, ils ne se fouttent pas de nous chez Ben & Jerry’s ! Et puis dès les premiers coups de cuiller, on tombe sur des morceaux… des morceaux de pâte à cookies pas cuite et surtout des morceaux ENORMES ! Bon, je creuse autour et le déguste plus tard… On retrouve alors tout le plaisir de la pâte à gâteau que l’on déguste du doigt avant de la mettre à cuire ! C’est très gras et sucré, c’est plein de calories, mais c’est justement ce qui fait la force du produit : c’est de la glace pour se faire plaisir !!! Et comme émotionnellement, on est également touché (pour les raisons citées ci dessus), on devient accro… Et voilà, l’affaire est bouclée !

Pour couronner le tout, les ingrédients sont estampillés commerce équitable, le chocolat est délicieux et ils jouent sur cette image locale de la ferme du Vermont où ils ont fait leurs classes… Alors si en plus on a bonne conscience…
Et enfin, les types sont sympa, ils offrent des glaces à tout le monde une fois par an dans tous les États Unis histoire de montrer que c’est cool de manger des glaces Ben & Jerry’s !

Voilà, pas vraiment besoin de vous expliquer pourquoi j’aurais voulu inventer cette marque de glaces : contrepied parfait du leader de la glace aux USA à cette époque. Haagen Dazs (qui est américain pure souche… si si !), mise alors sur la santé, sur un produit nature et tranquille. Les deux loustics arrivent et jouent la carte de l’abondance, de l’excès et du plaisir, ce qui correspond parfaitement au produit « crème glacée ». Ils talonnent aujourd’hui Haagen Dazs avec près d’un tiers de part de marché.