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Biomimétisme : innover grâce à la nature

Connaissez-vous le biomimétisme ? C’est la démarche qui consiste à s’inspirer de la nature pour découvrir de nouvelles solutions pour notre monde.

C’est un domaine vraiment passionnant, qui fait le pont entre l’étude des plantes ou des comportements animaux d’une part, et l’industrie, les entreprises d’autre part. Citons comme exemples célèbres de produits issus du biomimétisme les nouvelles combinaisons de natation inspirées de la peau de requin ou encore le velcro, inspiré de ces %#*$@# de gerris qui s’accrochent à tous nos vêtements quand on se promène en forêt…

Je ne vais pas parler ici du biomimétisme en tant que discipline scientifique et qui s’illustre notamment par des avancées hautement technologiques. Sur ce sujet, lisez l’excellent article de Gauthier Chapelle, truffé d’exemples concrets. Je vais plutôt vous parler de son application en innovation, accessible à chacun d’entre nous.

Le postulat est simple : puisque selon la théorie darwinienne les espèces animales et végétales présentes sur Terre aujourd’hui sont le fruit d’une sélection naturelle féroce sur des millions d’années, peut être y a-t-il des enseignements à en tirer et que, tout compte fait, la nature est bien faite. Ne sommes-nous pas prétentieux à vouloir faire mieux que la nature, en se basant sur notre courte expérience de quelques centaines d’années ?

En créativité, en technique de résolution de problème ou en design, les idées peuvent nous être soufflées par Dame Nature… et pas de crainte, elle ne portera pas plainte pour plagiat !

Voici comment procéder :
– définissez le sujet : un problème à résoudre, un produit à inventer ou à designer etc..
– demandez-vous comment un animal ou un végétal a répondu à ce problème.
– cherchez  les moyens techniques utilisés par l’être qui a résolu ce problème.

Prenons quelques exemples :
Vous avez une entreprise de chariots élévateurs. Regardez comment les éléphants procèdent pour lever du bois en Inde. Ou encore les techniques utilisées par les oiseaux pour amener un maximum de brindilles au nid.
Vous travaillez dans l’audio-visuel. Observez les différentes ruses utilisées par les animaux pour être vus ou entendus et développez de nouveaux concepts (hauts parleurs sous marins grâce au chant des baleines, lumière sans électricité grâce aux lucioles etc..)
Vous développez des gants de ski ? Demandez aux ours polaires ou aux lapins des neiges comment ils font pour supporter le froid !

Les avantages de cette méthode sont multiples :
– Les procédés techniques sont connus et bien documentés. Les biologistes ont fait tout le boulot !
– Les solutions adoptées par la nature sont généralement très économes (en énergie, en ressources etc…)
– La question des droits d’auteur ne se pose pas. A moins que les créationnistes ne se rebellent et demandent aux entreprises de verser un tribut aux représentants du Tout Puissant pour toute utilisation du biomimétisme 😉

Et vous ? Vous utilisez le biomimétisme ?

J’aurais voulu l’inventer : le sapin de noël Ikea

Ikea vous offre votre sapin de noël gratuitement et ce depuis plusieurs années !

En détail, l’offre consiste à aller chercher son sapin dans un Ikea pour 20 € (pas trop cher pour un sapin déjà). Une fois le sapin « consommé », c’est à dire quand il a bien semé toutes ses épines dans votre salon et que vous osez enfin le prendre avec les mains, vous le rapportez au même endroit en échange de quoi votre enseigne suédoise préférée vous donne un bon d’achat de 19€ et verse l’euro restant à l’ONF (Office National des Forêts).

Avantages pour le client :
– Bein, un sapin gratuit, ça ne se refuse pas… surtout en région parisienne (parce que les mini sapins qui tiennent dans un pot de fleur et qui coûtent 35€, c’est franchement pas dans l’esprit de noël…)
– En plus, il fait une bonne action (Youpi, c’est noël !)
– On peut avoir un beau sapin naturel sans culpabiliser après les fêtes de l’avoir inutilement arraché à Dame Nature.

Avantages pour l’enseigne :
– Coup de pub évident et renforcement de son image écolo.
– Le « pelage » et le séchage des sapins est fait gratuitement, chez le client. Il n’y a plus qu’à le broyer pour récupérer la matière première des meubles Ikea : le copeau de bois.
– Le client se déplace deux fois au magasin et en période de fêtes… « Tiens, et si on offrait une chaise Skölstur à Jean-Jacques pour noël ? »

La leçon d’innovation du Professeur Poupoutre :

Faites participer les clients à votre entreprise. D’une part, ils se l’approprieront et deviendront des clients fidèles et impliqués, d’autre part, en échange d’un « cadeau » de votre part, ils pourraient bien faire une partie de votre travail ! Par exemple, si vous fabriquez des chaussures, proposez à vos clients de ramener leur ancienne paire et offrez leur un bon d’achat sur votre nouvelle gamme. Vous pourrez ensuite donner ces paires usées à des oeuvres caritatives ou les récupérer pour mettre au point une gamme « recycled shoes » par exemple.

– Ayez une offre qui surprend pour faire parler de vous. Le sapin de noël gratuit, ça c’est une bonne affaire ! La carte de fidélité Auchan qui vous rapporte 2% sur vos achats… bof bof. Pour surprendre, le contre-pied est une technique qui fait souvent mouche. Prenez le commerce équitable par exemple. Un client vous demande comment il peut être sûr que le producteur qui est en photo sur le paquet de café va bien recevoir l’argent qu’il vient de vous donner. La réponse est simple : il n’en verra pas un centime ! … laisser un blanc et regarder la mine du client changer de couleur… La raison étant que dans le commerce équitable, le producteur est payé immédiatement pour sa production. Si le produit est devant les yeux du client, cela signifie que le producteur a déjà été payé depuis longtemps et que l’argent du client servira à encourager un autre petit producteur. De quoi convertir le plus indécis des consommateurs, non ?

Aidez les clients à faire ce qu’ils n’osent pas faire seuls. Comme donner à une oeuvre caritative par exemple. Là, l’exemple de Jimmy Fairly est tout trouvé. Pour l’achat d’une paire de lunettes, une paire est offerte à une personne dans le besoin. Tout seul, on ne le ferait pas, mais une entreprise, avec le regroupement de ses clients, peut agir globalement et plus efficacement. C’est un avantage dont il faut savoir profiter !

J’aurais voulu l’inventer : Bead Bath

Comment fait-on un bain marie ? Avec de l’eau, bien entendu… d’ailleurs, on appelle ça un bain, non ? Oui, sauf que l’on peut aussi plonger dans une piscine à balles…

Le bain marie, au delà de son utilisation occasionnelle en cuisine, est un élément quotidien de bon nombre de labos partout dans le monde. Il permet de garder un échantillon ou une solution à une température précise durant un temps déterminé. Par exemple, 65°C pendant 3 jours ou encore 0°C pendant 4 heures.

La société Lab Armor a innové dans le domaine des bains marie (je sais, vous non plus vous ne l’aviez pas vu venir, hein ?) en proposant une solution sans eau, à base de perles métalliques qui conservent la chaleur. Les avantages sont multiples : plus besoin de surveiller le niveau d’eau (évaporation), plus de soucis de prolifération microbienne dans l’eau, économies d’eau sur le long terme, possibilité de tenir les éprouvettes à la verticale, en biais etc… et potentiellement possibilité de dépasser les limites physiques de l’eau liquide (T<0°C ou T>100°C) sous une pression atmosphérique.

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La leçon d’innovation du Professeur Poupoutre :

– Comme souvent, l’idée est totalement « out of the box ». Il faut une bonne dose de créativité pour réinventer le bain-marie (ou la roue ou le fil à couper le beurre). Une technique de créativité qui pourrait être à l’origine de cette idée est d’oublier la solution existante. Dans le cas présent, la question à se poser est : comment faire un bain marie lorsque l’on n’a pas d’eau ?
De même, si vous travaillez dans le domaine des réfrigérateurs, vous pourriez vous demander comment refroidir des aliments sans électricité ? etc… vous avez compris le principe.

– L’idée brillante qui permet de remplacer une solution existante ne suffit pas toujours à faire le succès d’une innovation. En effet, le client va comparer ce qu’il utilise aujourd’hui et votre innovation. Aussi beau et fonctionnel soit-il, votre produit aura un inconvénient de taille : il est nouveau ! Pour faire accepter ce changement dans les habitudes du client, il faut que votre produit propose plus que celui qu’il remplace. Ici, une simplification de l’utilisation (plus besoin de supports), une meilleure hygiène etc…

– Il y a toujours de la place pour innover, même là où on ne l’imagine pas, même là où il y a une concurrence féroce.

J’aurais voulu l’inventer : le robinet de 1L

L’eau est une des ressources les plus précieuses de notre planète. A faire des fontaines, je sais que la préserver est facile quand on utilise un produit conçu à cet effet.
Les fontaines que je conçois font re-circuler l’eau et je saute au plafond lorsque j’entends encore parler de fontaines qui sont branchées sur le réseau d’eau potable (et il y en a beaucoup, croyez-moi !)

Bref, avec de petites astuces, on peut faire de grandes économies, surtout si ça concerne tout un chacun. Au robinet,vous avez peut-être un réducteur de débit, mais n’y a-t-il pas des moments où vous laissez couler l’eau, par facilité ? Ca m’arrive souvent, personnellement (et c’est le responsable de la vaisselle à la maison qui vous parle…)

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Donc un designer a pensé à un robinet qui ne délivrerait qu’un litre à la fois, permettant ainsi au consommateur de se rendre compte visuellement de la quantité d’eau utilisée. C’est particulièrement adapté pour les lavabos où on se lave les mains ou les dents, mais pourquoi pas l’adapter à la cuisine également ?!

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Cette innovation n’est pas technique, pas même commerciale ou industrielle. Elle fait partie de ces innovations éthiques et sociétales qui permettent aux utilisateurs de prendre conscience de ce qui les entoure, de les rendre moins ignorants et plus responsables. En un sens, avec mes fontaines écolos, c’est un peu le but que je me suis fixé également.

 

Jouons aux entrepreneurs – 7

Dernier numéro de la série « Jouons aux entrepreneurs ». Vous pouvez retrouver les autres épisodes ici :
– Jouons aux entrepreneurs – 1 : ma cyber auto-entreprise
– Jouons aux entrepreneurs – 2 : le bingo des réunions
– Jouons aux entrepreneurs – 3 : le vendeur ultime
– Jouons aux entrepreneurs – 4 : les jeux de gestion
– Jouons aux entrepreneurs – 5 : le poker
– Jouons aux entrepreneurs – 6 : dessins humoristiques

Sport chalet

Aujourd’hui, et pour fêter l’acquisition gratuite par moi même d’un objet publicitaire pour un magasin où je n’achète presque jamais rien, le cadre de plaque Sport Chalet, faisons un petit retour sur ces objets que j’aurais voulu inventer, certes, mais que je n’ai finalement pas tous acheté… Pourquoi donc ?

1) Le Gorillapod
Acheté et satisfait !

2) La Seedbomb
Pas acheté, ça fait partie de ces produits que l’on aime mais qu’on ne va pas chercher à acheter à tout prix. Si je tombe dessus un jour, j’en achèterai sûrement une, mais sinon, tant pis.

3) Aquasensor
Pas acheté et pour cause, je n’ai pas de piscine personnelle !

4) La glace Ben & Jerry’s
Pas de soucis, j’achète, je consomme et je stocke dans mes graisses !

5) Les lunettes Zenka
Pas acheté. Je ne me considère pas dans la cible. Pour moi, les lunettes sont avant tout utiles. De là à en avoir plusieurs paires… En revanche, ma femme en a plein, elle !

6) La toupie pomme
Acheté, quand j’étais petit, à la montagne. Depuis elle est dans ma boite à trésors…

7) La Logan
Pas achetée. Ma première voiture était récupérée via la famille et aux USA, il n’y a pas de Renault. Il n’est pas dit que je l’achèterai plus tard de toutes façons. A moins qu’ils ne sortent un modèle électrique peut être.

8 ) Le post it
Acheté il y a quelques années. Mes post-it sont aujourd’hui sur ordinateur.

9) Le canoë transparent
Pas acheté. C’est un objet design avec une fonctionnalité intéressante mais un peu trop gadget à mon goût. Je pencherais plutôt vers le Raft Pack dont je vous parlerais prochainement.

10) Le golf 100% naturel
Je ne joue pas au golf. Mais si un jour je m’y mets, je tenterais volontiers l’expérience.

11) Le Sheep Poo Paper
Of course I have some ! So cool !

12) Décathlon
Je suis client. La qualité de leurs produits est testée depuis le temps et j’aime bien la diversité de leur gamme.

13) Le thumbthing
Comme pour la seedbomb. Si je tombe dessus, je l’achèterais sans hésiter, mais en attendant, je peux m’en passer. Et puis ce genre de gadget coûte trop peu pour envisager de l’acheter sur internet sans rien d’autre.

14) Les animaux qui tondent votre pelouse
Jamais testé. Je n’ai pas de pelouse !

15) L’Ipod
J’en ai un vieux qui fait bien l’affaire. Simple et pratique, tout ce qu’on demande.

16) Sophie la Girafe
Ma fille en a une. Cadeau de naissance bien entendu !

17) Le ramasse balle de tennis
Je n’ai pas de chien. Mais même si j’en avais un, je ne l’achèterais pas. Je n’ai pas envie de me promener avec ce machin durant la promenade du chienchien…

18) Les LEGO
J’en ai plein, bien entendu. On en a même utilisé en école d’ingé pour un examen d’évaluation !

19) Le Snuggie
Acheté pour faire un cadeau, bien sûr !

20) Clean Bottle
J’en achèterai peut être le jour où je me remettrai au vélo. Ca répond à un vrai besoin selon moi.

21) Le cadre de plaque Sport Chalet
Obtenu gratuitement dans le magasin éponyme hier soir ! Installé sur ma voiture aujourd’hui même.

Au bilan, les produits qui retiennent l’attention présentent les mêmes caractéristiques qui reviennent sans arrêt :
– Produit de qualité (Décathlon, Sophie la Girafe)
– Produit surprenant (Ben & Jerry’s, toupie pomme, canoë transparent, Sheep Poo Paper, Snuggie)
– Produit simple et innovant (Gorillapod, Aquasensor, Zenka, logan, post-it, Thumbthing, Ipod, Ramasse balle de tennis, LEGO, Clean Bottle)
– Produit militant (Seedbomb, golf 100% naturel, animaux tondeurs de pelouse, cadre de plaque sport chalet)

J’aurais voulu l’inventer : Clean Bottle

Que peut-on bien inventer de plus ? Ce produit est si simple que tout a déjà été fait ! On peut souvent se retrouver face à ce genre de remarques au moment de démarrer un projet innovant. Voici un bon exemple pour clouer le bec aux « anti-innovation »…

Clean Bottle est un produit inventé en Californie et qui veut révolutionner… accrochez-vous… les bidons d’eau pour vélos ! Quoi de plus bête qu’un bidon en plastique qui vient s’accrocher sur n’importe quel vélo avec pour seul but d’épancher sa soif ?!

Le produit Clean Bottle, comme son nom l’indique permet de répondre à un besoin tout simple : pouvoir laver facilement son bidon après le sport (ou plus souvent après que l’eau ait croupi 3 semaines dans le garage, le temps que l’on ressorte le vélo !). Les plus belles inventions sont les plus simples : on n’arrive pas à laver le fond ? Alors pourquoi ne pas permettre au fond de se dévisser ? Comme ça, on peut nettoyer des deux côtés et la bouteille reste propre.

CleanBottle1

La bouteille existe depuis des millénaires. Le bidon en plastique depuis des dizaines d’années… Pourquoi personne n’a jamais pensé à faire un accès par le fond ? Pourquoi ai-je moi même fait des dizaines de vaisselles de biberons, de bidons ou de carafes d’eau (la palme revenant sans conteste à la théière !!), à galérer pour nettoyer dans tous les recoins sans jamais me demander si il n’y avait pas un moyen de se simplifier la tâche ? Les bonnes idées découlent toujours des bonnes questions.

Qui est partant pour révolutionner la brosse à biberons (j’étais parti sur la brosse à chiottes, mais je me suis ravisé !) ou encore le pot de fleur ?

PS : le site internet de Clean Bottle propose une promotion 3 achetés, 1 gratuit… Je trouve cette promo complètement en décalage avec le produit. Si il est si génial, on n’aurait besoin que de 1 ou 2 bidons… et pas de bidons de rechange au cas où… Aveu de faiblesse ?