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J’aurais voulu l’inventer : Le projet Genographic

Ça vous dirait de donner un peu de vos cellules mortes pour un projet scientifique et par ce biais d’en savoir plus sur vos ancêtres ?
C’est ce que propose la National Geographic Society à travers leur projet Genographic.

Une équipe de scientifiques essaie de retracer les grandes migrations de l’espèce humaine en analysant les similitudes génétiques entre les peuples. Un tel projet requiert avant toute chose une base de données la plus diversifiée et la plus fournie possible. L’idée leur est donc venue de faire participer les particuliers du monde entier. Vous pouvez donc acheter un Kit Genographic qui vous en dit plus sur le projet et qui contient un petit coton tige à frotter dans la bouche pour récupérer les cellules mortes. Vous renvoyez l’échantillon aux chercheurs qui l’analysent et vous renvoient quelques semaines plus tard votre rapport personnalisé qui raconte les migrations de votre lignée.
Avec l’argent collecté, les chercheurs peuvent mettre en place des expéditions pour aller recueillir des échantillons précieux dans des peuplades reculées. En effet, les peuples qui vivent en autarcie depuis des millénaires ont un ADN très « pur » qui permet de mieux identifier leurs origines et leurs mouvements ancestraux.

Donc tout le monde est content :
– Les chercheurs ont un financement pour leur recherche et reçoivent des échantillons gratuitement.
– Les particuliers ont un cadeau original, contribuent à un projet scientifique et reçoivent un document relatant leurs origines.

La leçon d’innovation du Professeur Poupoutre:

– Oui, même dans la recherche (ou l’enseignement, ou le secrétariat de la sécu entre 12h30 et 14h30), il y a de la place pour l’innovation. En matière de recherche, j’aime particulièrement Eathwatch.org qui permet de partir en vacances et de participer à un travail de recherche en bonus (ou l’inverse !). Le tout est de proposer au client/donateur un intérêt qui le motive à faire un don. Tout le monde a envie de faire des dons, mais au final, on passe à l’acte généralement parce qu’il y a une valeur ajoutée. C’est naturel, on cherche juste un argument matériel pour pouvoir dire : « allez, c’est l’occasion de le faire ». Il est plus facile de donner au sans abri qui vous montre où garer votre voiture qu’à celui qui fait la manche.

– Le grand public est constamment en recherche de nouveauté, particulièrement lorsqu’il s’agit de cadeaux. Et si votre entreprise proposait un cadeau de noël à moins de 100 euros, ce serait quoi ? Huuuum, avec mes fontaines.. peut être que ce serait un jet d’eau avec votre nom gravé dessus… Ainsi, en passant devant la fontaine de votre ville, vous auriez votre propre jet d’eau et vous auriez contribué à embellir votre ville !

Pour en savoir plus : Projet Genographic

Mon entreprise avant la fin de l’année… prochaine !

A vous qui suivez mes pérégrinations entrepreneuriales sur ce blog (j’ai toujours rêvé de placer une expression de ce genre ici !), voilà les dernières nouvelles du front.

Que l’on ne me parle plus de la fuite des cerveaux SVP ! Je connais très peu de chercheurs français qui sont venus aux USA et qui ne rêveraient pas de revenir en Europe et encore plus en France ! Sauf qu’après les avoir envoyés « se faire une expérience à l’étranger », on ne leur laisse pas la possibilité de revenir, privilégiant aux concours du CNRS et autres postes de recherche des étudiants frileux qui n’ont pas su aller se former ailleurs. Fichue règle que celle qui veut que les candidats soient dans l’obligation d’être soutenus par un labo en France pour avoir un poste en France…
Bon ben du coup, alors que l’on ne souhaite que rentrer en France, on va rester plus longtemps à Los Angeles. Le boss de ma femme a réussi à trouver des fonds pour qu’elle puisse continuer la recherche en espérant qu’une place se débloque l’an prochain (sans cela, c’était retour en France chez Papa/Maman, au chomedu avec un môme… pas brillant pour des Bac +5 et Bac +8…).

Bref, tout ça pour dire qu’on reste au moins un an de plus aux USA, que je n’ai toujours pas le droit d’y monter mon entreprise et que le temps « sans boulot officiel » commence à se faire long.

Plusieurs options s’offrent à moi :

– Continuer mon projet, lentement mais sûrement, 2h par jour environ.
– Démarrer un nouveau projet entrepreneurial, plus simple, moins risqué, du genre e-commerce. Reste à voir sous quel statut ce serait possible… il me semble que je ne peux pas non plus domicilier une entreprise en France en habitant à l’étranger.
– Chercher un boulot de nouveau. Cette fois-ci, je pourrais avoir mes chances car mon autorisation de travail s’étendrait sur une période de 2 ans au lieu d’1, ce qui est plus encourageant vis à vis des recruteurs.

Je cogite, je cogite.

Fin du billet d’humeur !